Le RETOUR…de là-bas. Tout en douceur

Enfin, Je suis partie et maintenant je suis là, dans ma rue, dans mon appartement, la joie fait perler des larmes dans mes yeux, je suis si heureuse…. Je n’y crois pas encore, est-ce une illusion, un terrain vague, recouvert de vague à l’âme, un sac à dos d’où s’échappe la musique qui m’a tant manquée…

                        Schubert, Mahler, Fauré, Mozart etc…et bien d’autres.

Chaque homme dans sa nuit, s’en va vers sa lumière,

Chaque femme rêve du bonheur qui s’installe dans son cœur. 

Je regarde intensément tout ce qui m’est familier, et  je tourne la tête vers la rue des sourires qui ne m’a pas oubliée.

Dans la précipitation du départ, j’ai oublié, posé sur un petit guéridon, une jolie composition d’Immortelles.   La peur de rater ma sortie m’a encouragée à faire des pas de géant et je n’ai pas dit au-revoir à tous les Résidents, à Mme la Directrice, à tous les soignants, au sympathique Médecin qui a échangé avec moi, quelques notes de musique, m’a présentée au JAZZ, sa musique préférée , moi je lui ai dit, je suis plutôt à fond dans la musique classique ; échange trop bref, j’aurais pu fredonner quelques airs qui me bouleversent…

Bon courage, Docteur, chantez dans les couloirs, esquissez un petit pas de danse 

L’expression de vos patients sera bien plus souriante.

DANIDAR

C'est la première fois que je suis devant une page blanche , submergée par une situation ingérable, difficile d'écrire ce qui autrefois me comblait ; tout est flou, je m'enfonce à chaque pas, j'avance terrorisée.

Dans la Résidence où je séjourne, après un problème de santé, je découvre des mots"Acceptation", "Révolte", "Rien", "Néant". J'ai un mal fou à m'y installer, après avoir quitté brusquement ma maison confortable où j'ai vécu à force de lutter, une nuit à suffit pour tout effacer, ma vie, mes joies simples, mes projets somptueux.

Heureusement Pascale est là, elle est d'un grand secours, un lien entre la Résidence et moi, son travail,  une gestion diffcile qui est venue alourdir sa vie et renforce mon chagrin.

Je cherche des solutions pour retrouver une place indépendante, mais je pense plutôt, comment gérer ma fin de vie, avancer dans mes réflexions, pour que chacun retrouve sa place.

A mon retour à Paris, je n'ai pas tenu ma promesse, vous écrire  pour consolider notre rencontre. Hélas mes problèmes de santé se sont transformés en chagrin.

A Madame Lainé : Je suis très heureuse de vous avoir connue, même si c'était à des moments tristes, quand je devinais votre chagrin ; J'espère qu'aujourd'hui vos jours sont plus heureux, plus légers. Affectueusement.

A Sylvie Joung : 

 Sérieuse, pas toujours sage

Yeux au bout de tes doigts

Loin de nous, tu voyages

Vers des destinations, au choix

Invite ce beau nuage

Et partage avec lui, tes mirages.

Jeunesse éternelle, 

Un jour tu m'écriras

Nourrit de ta joie

Gagné !  j'ai enfin trouvé l'amour de mes rêves..

Ils sont si nombreux, mes souvenirs de ces dernieres années, pleins d'espoir, parfois si merveilleux, que j'en oublie certaines douleurs.

Je découvre le charme de l'écriture qui va s'avérait d'une puissance innattendue.

Mes souvenirs vont et viennent, se fixent sur des émotions. Parfois un constat douloureux d'évènements qui n'auraient jamais dû exister, a des conséquences insupportables.

Je vois la vie à travers des nuages tantôt gris, bleus... en feux d'artifices. Je suis forcée de changer sans cesse en passant d'un espoir non  maitrisé,  à des paroles de sagesse, beaucoup trop sages à mon gôut.

Alors rapidement je descends les degrés d'un escalier pour m'enfermer sur la dernières marche. Si par hasard mon regard balaye un coin sombre, si je croise une cigale, je la rends responsable d'avoir oublié de chanter et me rappeler

L'ANNIVERSAIRE  de ma soeur jumelle et amie, Monique.

BISOUS, bisous

Danidar

Je pourrai comparer ma vie à des petits frissons qui ondulent, qui glissent sur un tapis d'Orient, se réchauffent sur la laine colorée.

C'est agréable, je vis dans une Maison tranquille. Tout est calme, j'aperçois par la fênetre un jardin fleuri, des plantes épanouies serrées l'une contre l'autre  qui discutent des dernières nouvelles de la Résidence.

Aujourd'hui je mène la dance en expliquant : je vous le dis, il faut me croire, le Conseiller d'Apple que j'ai eu aujourd'hui, était charmant, calme, compétent. Vous vous en doutez, je suis devenue l'insatiable en questionnement et j'ai transformé "HUGO" en un pipeau à lancer des questions et à les rattraper un peu gonflées.

Je m'incline devant le savoir de ces Messieurs et je deviens hyper sensible, quand je lis sur leur papier : si vous avez le moindre souci, je suis là pour vous aider de 8h à 20h du lundi au Dimanche.

Je rêve, la beauté de l'idée m'émeut..

Mine de rien, j'en ai usé des Techniciens, des nerveux "vous m'écoutez où vous rêvez" ? Comme si on peut rêver quand on a un Mac devant soi, j'avoue qu'à cet instant mes idées s'envolent. D'autres Techniciens sont respectueux : Madame je suis en admiration devant votre écriture, vous avez une imagination qui me laisse bouche bée!!

Alors vous comprenez maintenant , ma vie est mouvante, elle passe d'une crise de fou-rire à un déluge de larmes.

Parfois un orage gronde, il assombrit mon environnement et teinte de gris ma nouvelle vie. Je tire sur mes manches pour essayer de prendre un autre chemin, plus riant. Rien ne m'empêchera de rencontrer mes muses, anciennes ou nouvelles, qui auront le plaisir de m'alimenter en sentiments.

Un dernier détail, les Médecins autour desquels je tourne connaissent tous mon addiction à l'Ecriture. Lors de la consultation, ce qui les intéresse ce n'est pas mon dernier souci mais plutot la "Nouvelle" que j'ai écrit. C'est devenu un rituel entre nous.

"Quelle imagination, c'est fou, je vous assure, je suis sérieux, c'est très agréable à lire (il faut sous-entendre une telle imagination à votre âge, c'est très rare).

Un autre à qui je pose mon papier sur son bureau, lit en silence et laconique "c'est gentil"Je suis très surprise,  mon texte m'avait entrainé loin de la gentillesse.

Messieurs les Tchniciens d'Apple, je vous remercie pour votre aide, lorsqu'ils'agit de soigner mon Mac, sa guérison me met dans un état d'euphorie, indescriptible.

Que mes Nouvelles soient intéressentes ou banales, j'arrive toujours à en  tirer la quintessence ; que vous soyez d'accord ou non, à votre insu, je cueille vos expressions, la fleur dans votre main, votre gentillesse où votre colère.

Je bénéficie ainsi, d'un bonheur innatendu.

DANIDAR

19 Mai 2019

Elle était si jolie ma baignoire, carreaux d'Italie bleus et blancs : mais voici, on me dit, vous devez en changer pour une Douche plus sécurisée.

Aussi, bien tranquillement, ma baignoire soulevée par 2 solides gaillards, a élu domicile  dans le  16e. arrondissement.

Elle est extraordinaire, ma nouvelle DOUCHE, spacieuse, toute de blanc vêtue, petit siège pour le confort, obéissante, l'eau chaude se règle, je vais pouvoir écrire tout en prenant ma douche... mais j'oublie qu'une douche ça mouille le papier. Cette envie va me servir, pour annoncer les bonnes nouvelles, hélas les mauvaises aussi.

Pour la mauvaise en voilà une : ma Douche a subi un attentat, Paris brisé, outragé, tu pleures ta douche tant aimée. Le beau carrelage git sur le sol en morceaux poussiereux. Quelle tristesse! l'artisant agréé est sombre, c'est un perfectionniste qui n'aime pas le gâchis. Accroupi devant le trou, il hoche la tête, on a eu beaucoup de chance, les tuyaux commençaient à se fisurer.

Conclusion : chacun son métier et l'eau continuera de couler dans les douches.

DANIDAR 28-3-2019

Elle était si jolie ma baignoire, carrelages d’Italie, bleus et blancs ; mais voilà, on me dit vous devez en changer pour une douche plus sécurisée ; aussi, bien tranquillement, ma baignoire soulevée par 2 solides gaillards, a élu domicile dans une Demeure du 16éme arrondissement.

Elle est extraordinaire, ma nouvelle Douche, spacieuse, toute de blanc vêtue, obéissante, l’eau chaude se règle à votre goût, je vais pouvoir écrire tout en prenant ma douche…mais j’oublie qu’une douche, ça mouille le papier. Cette envie d’écrire va me servir, pour annoncer les bonnes nouvelles, hélas les mauvaises…aussi !

Pour la mauvaise en voilà une : ma Douche a subi un attentat, Paris brisé ! Paris outragé ! tu pleures ta douche tant aimée. Le beau carrelage git sur le sol en morceaux poussiéreux, les flacons de parfums « Chanel » ou « Dior » sont méconnaissables.

Quelle tristesse, Monsieur VS, artisan agréé, est sombre, c’est un perfectionniste qui n’aime pas le gâchis. Accroupi devant le trou, il hoche la tête, on l’a échappé belle, les tuyaux commençaient à se fissurer.

 Conclusion : : Chacun son métier et l’eau continuera de couler dans les douches.

Paris 3-4-2019   DANIDAR

TU PARS, et tout devient Absence, l’Absence qui avale le temps ordinaire, maigre lot de consolation, plus de place sur les bancs du square, je vous retrouverai, ton absence sans toi, à mon premier matin frileux.

Quand l’absence reprendra des formes, aucun doute, je la reconnaitrai, je gommerai les mots maladroits pour écrire une nouvelle histoire, en Je ou en Vous, je t’attendrai, face à la mer, souriante, complice… heureuse.

Ce temps, un peu prétentieux de l’attente, permettra à mes pensées de s’infiltrer dans les tiennes, pour tout savoir, comprendre, se rejoindre. 

Tu reviendras enfin, je serai là, comme d’habitude, mon vêtement négligemment posé sur le fauteuil, mon sac débordant de ces verbes, tous ces mots particuliers écrits pour toi. 

Pendant ta lecture, je te regarderai, un peu inquiète, donner vie à ton histoire.

(SCHUBERT Piano Sonata in A.D 959 Andantino)

 DANIDAR

22-2-2019

"LA FLEUR DE L’ILLUSION PRODUIT LE FRUIT DE LA REALITE « 

« Paul Claudel »

La fleur de l’illusion m’attire beaucoup, elle produit tout ce que j’aime. Elle est forcément magnifique, tout en couleur, pleine d’espoir comme une illusion qui m’accompagne, comme le bonheur.

La fleur de l’illusion m’est indispensable pour vivre, je la cueille dans tous les jardins, chaque fleur a sa beauté unique qui m’émerveille. Lorsqu’elle se fane, elle produit le fruit de la réalité, un rêve qui devient terne et s’évapore.

Je ne peux pas rejoindre cette réalité, celle que la plupart des gens ont adopté.

Je me suis posé souvent la question, comment faire pour vivre dans cette réalité inhospitalière ? trop dure, si difficile, si méchante ; elle est médiocre, trouve sa place dans le lot des gens indifférents, prétentieux, égoïstes. J’ai l’impression que les personnes qui s’intéressent à moi le font surtout par intérêt, en faisant la cueillette de mes idées, mes mots, ma compagnie pour les distraire…

Alors à comparer l’illusion qui me donne tout, qui me permet de choisir un regard, ce que je devine dans un sourire, ce qui me plait dans une personnalité, son honnêteté transparente, m’apporte des moments de joie qui finiront un jour en un chagrin, que j’ai appris à apprivoiser.

Mes larmes ne sont jamais perdues, elles arrosent mes souvenirs heureux.

DANIDAR

2 mars

Je te souhaite une belle journée, joyeuse, avec des projets plein la tête,                                                                                                                                  Un job intéressant, des collègues sympathiques…une assiette de crêpes, marrons glacés… et surtout une copine gracieuse qui te dira « Anthony ne cherche plus, je suis là… 

Ne t’emballe pas, réfléchis, le choix est grave, 

Je t’envoie une batterie de tests imparables, résultats garantis …

P.S. Plus préoccupant, le dernier cours informatique que tu m’as donné n’a pas vraiment abouti, chaque lettre que je tape sur l’écran devient énorme et me prend tout l’espace…difficile de te

dire dans ses  conditions

Je t’aime beaucoup … et un peu plus aujourd’hui !! et encore plus l’année prochaine...

Affectueusement 

3 février 2019

 Danidar

JE TE LAISSE MA JOLIE, garde mes soucis et mes petits tracas, jette les dans la rivière, je ne veux plus les voir. 

Je change, je vais changer pour devenir tout autre, je vais dire tout doucement, du bout des lèvres, ce que certains attentent depuis longtemps. Je choisirai un public averti pour éliminer les émotions, j'irai faire un tour à Saujon pour gommer les chagrins.

Pour la nouvelle Année, rapidement je vous présenterai mes voeux en courrant d'un Parc à l'autre, je saluerai Monsieur le President du Directoire, voeux tranquilles sans surprise !

Je retrouverai, peut être, les uns et les autres et nous reprendrons les conversations des femmes savantes.

Les bonnes résolutions du début de l'année se font chez moi en écriture virtuelle, je ne peux m'en détacher. Enterrons à tout jamais le virtuel pour faire place maintenant  à l'Ecriture réelle, plus normale. 

Parc fleuri !